1. |
L'Insurrection
03:10
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- "Quand on est riche, toutes les lois sont de ton côté.
Quand on est pauvre, on a pas le droit de voler.
Juste celui de se faire voler, de se faire entuber,
Alors ça oui, sans problème !
Et ce sont des bourgeois qui nous volent notre fric,
Notre bonheur et notre dignité, e toute légalité ?!
Chaque jour, ces escrocs ou fils d'escrocs protégés par toutes
Sortes de lois que leurs aïeux ont mis en place...
Ils te mettent la main dans la poche, et le doigt dans le cul !"
- "Ah ! Si J'avais été noble !"
- "La noblesse est la plus inutile de toutes les choses,
Et le peuple est bien sot qui se prosterne devant elle."
- "Voilà qui est parlé !"
- "D'accord monsieur le petit chef...
Vous, vous avez une maison, une voiture, des vêtements.
Et du fric bien au chaud dans une banque !
Et ben moi, de mes 35 ans de travail, il ne reste rien.
Ce qui reste de ma vie, c'est pas sur votre petite fiche,
C'est mon flingue.
Ah, s'suppose que vous avez pas l'habitude des flingues...
Mais moi, c'est du fric que j'ai pas l'habitude."
- "L'enfer, ma beauté c'est de se lever tous les matins et de pas savoir pourquoi t'es là."
- "Toutes les fois où on a du dire "oui, oui... oui, Monsieur !"
A ceux qui nous traitaient comme des merdes."
- "Mais tu comprendras jamais.
Pas la peine de s'prendre la tête, va !"
- "Parce que le pire dans ces cas-là, tu vois,
C'est le regard des types comme toi :
D'avoir enfin une bonne action à se mettre sous la dent
Pour conjurer la platitude de leur petite vie."
- "Fichtre..."
- "Comme vous dîtes."
- "Et à quoi devons-nous nous attendre ?"
- "A l'insurrection, pardi !
Les citoyens vont descendre dans la rue...
Et nous n'auront plus qu'à nous enfermer dans nos propres geôles."
- "Vous verrez l'anarchie."
- "Et savez-vous ce que ça veut dire, l'anarchie ?"
- "Et au gouvernement, qu'est-ce qu'ils font ?"
- "Y'a pas de gouvernement."
- "Bien sûr qu'il y a un gouvernement !
Y'a toujours un gouvernement, il sont..."
- "Nan, y'a pas de gouvernement.
Pas de police. Pas d'armée."
- "C'est fini, tu comprends ??
Cette fois c'est pas une bagarre entre deux piliers de comptoirs
Ou un connard qui veut cramer la gueule de quelqu'un
Avec sa bonbonne de gaz ! C'est du lourd ma p'tite caille !"
- "Et t'auras peur de mourir..."
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2. |
Come Back
06:42
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Amok :
J'ai pleuré des larmes de sang, crié leur violence contre le vent
Plié sous les versants de mes versets s'accumulant
Ecoeuré par l'art des tyrans, la démence de leurs savants
J'en ai prié leur dieu Argent à en oublier d'être vivant...
Ils m'ont tiré dans les jambes, on tout fait pour que je me rende
Cherchent à me rendre exsangue
Comme le cadavre de leur monde
Chaque jour debout est un exemple
Où il est incensé d'être docile
Quand l'écriture est une fronde et mes pensées des projectiles
Ils ont tenté de nous mettre à terre mais t'inquiètes
Il en faudra plus !
On est resté contestataires, et ce sans un laïus
On revient toujours comme la peste
La mauvaise herbe repousse sans cesse
Dont la rage se manifeste et qui s'amasse foule en liesse
Akecheta :
On ramène l'underground sur le devant de la scène
Quand il ressort de l'ombre, c'est pour faire germer sa graine
Il évolue dans la pénombre, étant donné que la plupart des rapeurs
Au top des ventes ne sont pas des lumières...
Je ne vise pas le disque d'or, j'veux remplir ton disque dur
J'peux me permettre que ma rime soit gore; j'mise tout sur l'écriture
Que mes textes te fassent réfléchir c'est le principal de mes buts
Rien à battre de faire un hit ou de sortir des tubes
Une équipe de trouble-fêtes au milieu de ces parasites
Qui n'ont aucun rêve en tête, à part être sur des sites
Pendant que tu te tapes des délires virtuels,
Y'en a qui lachent des freestyles dans une petite ruelle
On fait revivre les bons vieux rituels
Nostalgiques de l'époque où c'était plus spirituel que superficiel
Je ne me fais pas de mauvais sang
Car je sais qu'il y a beaucoup de talents dans le rap indépendant
Nellio :
Sorti d'outre-tombe, comme un fantôme en quête de vengeance
Le son qui glace le sang résonne chaque soir et crache ses sentences
Des rimes tranchantes pour la gorge de qui nous croyait morts
C'est le retour bu boomerang, affuté pour le corps-à-corps
Affronte ton sort, rien ni personne n'efface le passé
Qui sème le vent sans cesse par la tempête sera terrassé
Loin des routes toutes tracées, la rage crachée de nos cages thoraciques
Revient encore et toujours, comme un trouble post-traumatique
Kekos :
Retour au valeurs sûres, fini les enfantillages,
J'balance un échantillon naturel, sans maquillage
C'est pour les frères au maquis, pas pour les bourgeois !
C'est pour mes carougeois et pour mes paquisards
Retour en force avec mes partisans du hip hop,
Artisans du micro, habitants du p'tit bloc
Retour à la base, c'est d'la balle et j'fais pas l'chien
Donc retour contre les coups de bâton,
De retour et c'est pas rien !
Come back ! Et c'est pas dans les bacs
Comme d'hab', on est pas dans les charts
On s'en tape de traîner dans les boîtes,
On s'engage, surtout dans les squats
Imagine :
The sun is shining on the scenery of my thoughts,
I'm coming back, with an army of words,
Ready to spark the revolution
With my art, kissing the heart of evolution
Inspired militant, sweating the inspiration of the moment
It's to for change, time to melt down these frozen emotions
Guess who's back ? The underground connection
Philosophizing the hour, howling proudly our intentions
With my middle finger pointed at this government of lies
Never left but coming back with food for thought
To free ya mind, so may feel the vibe...
Maon :
J''viens placer mon come back pour le skeud guerilla rap
Le système : un fléau qui pour moi ne guérira pas
On milite, on lutte, dans vos schémas on ira pas
Y'a des milices de collabos en Suisse, tu le nieras pas !
On revient pour dénoncer leurs pratiques et causer des tracas
On vient pour gueuler, pour les afficher et générer du fracas
J'en place une pour les rapeurs engagés, donc les braves gars
J'emmerde les agents, les sécus, les juges et les tar-bas !
A-Sid :
"Guess who's back ?" Notre hip hop souterrain
Ne se retrouve pas à la Fnac parce qu'on ne le fais pas
Pour finir sous des reins
On ira jusqu'où on peut, car ici sans sous t'as rien
Et si certains se prennent pour des dieux,
Nous nous ne sommes que des terriens
Ecoute nos sons et si ce soir tu finis sou c'est bien,
Le plus dur c'est de sortir du salon, demande aux tortusiens
On s'donne du mal dans le son pour se faire du bien
Refain :
C'est le come back ! Et c'est pas dans les bacs
Comme d'hab', on est pas dans les charts
On s'en tape de traîner dans les boîtes
On s'engage, surtout dans les squats
Fav-o :
C'est le retour de l'underground, de ceux qui ne sont pas à vendre
Là où on se partage les commandes avec du son comme contrebande
Pour tous ceux que l'Etat réprimande, de la grosse
Bavure à la petite amende,
Dîtes-leur qu'ils peuvent toujours attendre pour qu'on aille se pendre
Ça répond pas à la loi de l'offre et la demande pour Esras,
Quand pour Amok; c'est juste le début d'un nouveau round
On écarte pas notre entrejambe comme te l'as dit Akecheta
Et puis avec Nellio on se sert les coudes et ce même dans la dèche
Rockin' Squat te l'as dit : le hip hop, c'est la survie
Alors on revient en force armés de lyrics car on a pas tout dit
C'est possible que t'aies viré de bord et si tu veux mon avis,
Y'a ceux qui disent que le rap est mort et ceux qui le maintient en vie
Asra :
C'est pas le retour du shit squad, c'est le come back des partisans
Dj balance tes hits crades, Calvingrad a de nouveaux artisans
Rap guerrier sans hésiter sur la teneur du cocktail
Quand ton système est périmé, le Cercle vient foutre le bordel !
Esras :
Intermittents du stylo, rimeurs qualifiés : toute une mentalité !
On crée un système parallèle qui fournira de la qualité
Tout m'dégoûte ! Leur variète avariée, laisse-leur...
Couz' j'écoute autant conscient que de rap hardcore,
J'prends la zique à bras-le-corps,
Tant qu'y a du sens, du flow, des mots,
En gros : tant qu'ça tape fort !
On est de retour dans le boomers, fais chauffer tes écouteurs
Rap guerilla sérial kill' à toute heure...
On avance sans promo; juste quelques stickers,
La haine, la hargne au bide et une pure team de kickers
Tous le doigt en l'air, mais tu sais bien qu'ils l'ont bien cherché
Au premier fixe de pouvoir, les mecs sont restés perchés
C'est pour les dirigeant d'nos soit-disantes "démocraties"
C'est pour les fanatiques de la croix-blanche, de la patrie :
Ecoute, t'as pas fait exprès ? Nan, t'as voté extrême... pfff
Toi aussi lève un doigt, mets-le toi jusqu'aux excréments !
Refrain
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3. |
Camarades
03:35
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Akecheta :
Arrêtons de se mettre des barrières
On est tous dans la même galère, protégeons nos arrières
Quand on avance ensemble, on est capables de tout faire
Faut qu'on fasse preuve de bon sens pour pas qu'on morde la poussière
Prenons exemple au delà de nos frontières,
Zapatistes et indigènes qui résistent pour leurs terres
On se tirre une bastos dans le pied tant qu'on est pas solidaires
Ils en profitent car se diviser, c'est les satisfaire
Mettons de côté nos différents pour qu'on agrandisse les rangs,
Pas qu'on finisse tous errants,
Seul à la merci des tyrans, convertir les adhérents,
D'un système intolérant dégoûter les nouveaux aspirants
Si tu rêves de voir leur empire finir en cendres,
Appelle-moi camarade, on se ressemble
Même si parfois nos avis diffèrent,
La lutte est bien plus importante que nos petites prises de têtes
Amok :
Un ciel de braise s'étend à perte de vue,
Dans la fournaise s'agitent des inconnus
Dans un décor de plomb et de béton
La colère surplombe la peur et la rage,
Submerge ceux qui succombaient à la torpeur au fond de leurs cages
Nous sommes en été 2006, et j'enterre des camarades,
Oaxaca résiste, mais c'est le prix de nos vies qu'on brade
Toi qui lis ça depuis chez toi, le combat n'est jamais facile
Je sais que tu me comprendras;
Ils ne nous verrons pas dociles !
Kekos :
Camarades, on est ensemble ou pas ?!
La rage au ventre, où ça ?
Dans nos rues où ça finit en sang tout-par
On se doit de s'entraider camarades
Si on se laisse mourir les uns les autres, ils pourraient gagner la bataille
Camarade humaniste, activiste, révolté, si on a la rage des zapatistes,
Imagine ce qu'on pourrait accomplir :
A compter de ce jour, ne plus s'accroupir,
Raconter notre nouvelle vie et s'adoucir
Refrain :
Armés de pierres et de frondes
Et de poésie posthume
Des deux côtés de la rade,
Une horde de MC's qui s'amènent,
Qui te font entrer dans la ronde
Et qui leurs textes assument,
A l'Etat de trouver sa parade
Contre les rimes qu'ils assènent
A chaque recoin du monde,
Je vois des foyers qui s'allument
De ceux qui gardent la rage,
La récoltent ou la sèment
Que la liberté inonde
Malgré les années d'amertume
Souviens-toi camarade
Que ta révolte est la mienne
Amok :
Dans les ruelles d'Athènes, c'est le calme avant la tempête
Il est temps de mettre un terme au vacarme de cette planète
Un bien cruel baptême pour un système de traîtres
Peut-être que je blasphème...
Mais on veut juste sortir l'argent de nos têtes
Des compagnons nous rejoignent, des quatre coins du globe
Ils subissent les mêmes sévices, c'est affiché sur leurs têtes
Pas de compassion mais de la poigne avec tout ce que ça englobe
Que gémisse leur police pendant qu'ensemble on fait la fête !
Kekos :
Avec Amok et Akech' on a la force des Aztèques,
Pas à la mode de ces tapettes on a d'la moque dans l'assiette
Camarades ! Masqués TH3 mais pas pour le carnaval
Pas morts, on a passé l'arme à droite
Compagnon, ne rentrons pas dans leur compagnie
Comparons leurs idées s'ils veulent que l'on s'aligne
Un coup de fusil en trop
Et ils feront passer ça pour un taux de suicide en hausse
Refrain
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4. |
Le Poing Dressé
02:31
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A-Sid :
Mène une vie de loup, choqué par la violence des humains
Qui chassent les miens comme des chiens enragés
Sans couilles-au-cul, juste à l'affut du moindre écu,
C'est comme ça qu'ils ont vécu depuis la nuit des temps,
Mais mec rejoins la meute il est temps,
Temps de passer à l'acte, de distribuer des tracts et des claques,
Temps de se lever et de marcher, le poing fermé dressé
Dans cette forêt de ton-bé
C'est la 1solution anticapitaliste, prépare tes motivations,
Vas-y, fais ta liste, tenez-vous prêts, on y va tout le monde en piste !
Akecheta :
Ne baisse pas ta garde, lève ton doigt pour leurs grades
Dresse le poing face à l'Etat, de Chaux-de-Fonds à Calvingrad
Y'aura pas de garde-à-vous devant ta bande de brigadiers,
Les briques dans nos caddies vont remplacer leur produis irradiés
L'insoumis est une espèce qu'on essaie d'éradiquer
Par peur qu'en lui ne renaisse l'esprit de la piraterie !
C'est vrai qu'en cas d'anarchie, tes coffres on ira les vider...
Pas de pitié pour la bourgeoisie, rétablissons l'égalité !
Symbole du poing dressé qui défonce la croix gammée
En guise d'avertissement pour ces enfoirés
Mais c'est aussi un signe de solidarité,
Bouteille dans la main pour combattre l'austérité !
Il a laissé une trace historique, en 68 Carlos et Smith
Feront les frais de ce geste symbolique
Le poing dressé parce que je ne fais pas de politique,
Sache que sur ce point je suis catégorique.
Fav-o :
J'ai dressé le poing et durci le ton, car maintenant je sais
Que l'amitié ne vaut rien face à un décolleté
Faut savoir décrypter les signes laissés par les
Faux gars planqués dans ta team qui te mettrons des couteaux dans le dos
Lève ton poing mon frère, lève ton poing ma soeur
Quel bonheur, d'aller affronter tous ensemble l'oppresseur
Putain, quelle galère d'être suisse et antimilitaire
Perso, leur service j'préfère le payer que de le faire
J'espère être la dernière génération à subir cette obligation
Et dire qu'y a des connes qui s'portent volontaires !
J'crache sur leur treillis, j'dois rien à ce pays
Ennemis de l'ordre établi, mais quand auras-tu compris ?
Les partisans arrivent en bordel, pas en rangs
Ouvre les yeux, regarde c'qui t'attends, on est tous ensemble à présent
C'est pour la rap guerilla qu'on s'est tous rassemblés là
Faut qu'ça tape car il y a plus que tout l'underground genevois !
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5. |
Freestyle des Catacombes
04:50
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Imagine :
A fair amount of clarity I'd like to upgrade,
But how get it when all that's said and done
Is exactly what I upbraid ?
Copious deceptions daily I have to cope with,
Nauseous my generation makes me
When I see the fake image that they grow with!
Hold it, there's no turning back and you know it!
It's like people's sense has taken a break
And won't be back until further notice
I take my pen to cherish the moment,
Emotions boiling alone I'm zoning
In this world that has frozen
Where loneliness is hiding behind corners of enjoyment !
Surfing on this brainwave, you don't understand me
Like if we weren't reading the same page,
Me and the pen we're having great days,
Sipping on cocktails of awareness in a strange place!
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6. |
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Refrain :
C'est pour ceux qui prennent des risques, brouillent les pistes
Anticonformistes, tous ceux qui agissent,
Qui ne vivent pas de façon égoïste,
A la vue d'un inconnu blessé, sont marqués d'une cicatrice
Akecheta :
J'dédicace ces quelques rimes aux activistes,
mutins et mutines, saboteurs de la machine,
Libres penseurs, ennemis de l'ordre établi
A ceux qui se donnent la liberté dont on nous prive
Qui résistent, pendant que l'Etat veut qu'on reste à terre
Incurables, c'est à vie qu'on est contestataires
Leur système est vulnérable, il est temps qu'on y mette un terme,
C'est à petit feu qu'on cause ta perte
Si tous les gens qui votent passaient aux actions directes,
Ça fait déjà longtemps que le monde ne serait plus si terne
Arrête de lécher des bottes, botte le cul d'ces criminels,
Laisse sortir la bête qui au fond de toi sommeille
Bigup à ceux qui donnent un sen à nos ruelles
Poseurs d'affiches sauvages,
Tagueurs de phrases qui te réveillent
Briseurs de caméras, saccageurs d'paneaux publicitaire
Partisans d'aucun parti, attitude anti-autoritaire
Refrain
Akecheta :
C'est pour ceux qui paient le prix, pour leurs prises de position,
En prison, punis pour un geste d'insoumission
Qui ont compri ce que vise la répression
Insoumis sont ceux qui sont munis de compassion
Rester passif, c'est quasiment se rendre complice
Pas question d'être pacifiste, tant qu'y a pas de justice
On est pas si naïfs, comme le PS et leurs manifs
C'est pour ceux qui revendiquent,
Aux chiottes, le nationalisme !
Du côté de ceux qui Babylone vandalisent,
Agissent dans l'ombre, sans vantardise,
Refusant l'uniforme, s'opposant à l'idéologie militariste,
Qui savent que les médias sont mauvais scénaristes
C'est pour la lutte anticarcérale
Parce que les vrais bandits sont protégés du code pénal
Pour ceux dont la colère est viscérale,
La rage est justifiée vu que les abus et la servitude
Deviennent des choses banales
Nellio :
Le Diable bâtit sa cage sinistre,
Ses disciples s'acquittent de leur devoir,
Exécutent tour à tour ses ordres sur la liste noire,
Effacent les pages de notre histoire de la vérité officielle,
Du haut de l'édifice, agitent les ficelles.
Les pantins dociles acquiescent et baissent la tête à chaque geste
Chaque scène de la mascarade atteste d'un avenir funèste
Pendant que le bétail se résigne, accepte son triste sort,
Les activistes en tous genre agissent dans l'envers du décors
Dans la ligne de mire des forces de l'ordre public
et des idéologues de toutes sortes, gardiens de la pensée unique
Les esprits libres avancent toujours à contre-courant,
Affrontent sans crainte les tourments d'un système cynique
et d'un troupeau ignorant
C'est pour les adeptes de l'action directe,
Le subversif sabotage de la société du spectacle que la police suspecte
Pour ceux qui résistent aux attaques de la machine,
Poignard à la mâchoire,
Qui naviguent sous les plis du pavillon noir
Amok :
J'déverse ma haine, comme une averse de kérosène
Droit dans tes veines, ça saigne dans une ambiance malsaine
Y faut que j'me déchaîne, mais je la sais constructrice
Elle me fait tirer sur mes chaînes, et attaquer à la matrice.
J't'ai toujours haï, toi qui défend l'ordre établi,
Qui perpétue des valeurs dignes de l'époque des nazis
Et même si tu vis les mêmes malheurs, réitères bêtement c'qu'on t'as dit,
Prêt à mourir pour ta patrie, ou m'empêcher de faire ma vie.
C'que tu défends c'est du vent, et nous serons toujours des ennemis,
Même si j't'entends trop souvent m'inviter à prendre le pli
J'porte ni l'habit du moine, ni l'iPute dernier cri
Mais j'construit pas des douanes là ou t'as joué étant petit...
T'ais-je entendu te lamenter, ou aurais-je perdu la raison ?
Y'a pas de quoi s'en vanter, mais si les choses sont telles qu'elles sont
C'est qu'à travers les temps, y'en aura eu des cons,
Qui comme toi ont fait ce qu'on leur a dit : marcher dans le rang
Refrain
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7. |
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8. |
En Rangs Serrés
02:26
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Akecheta :
Ils avancent en rangs serrés avec des gestes similaires,
Sur le visage un air sérieux, on appelle ça des militaires
Un bruit sourd et régulier vient briser l'atmosphère
Quand leurs semelles s'abattent en coeur sur le sol de pierre
Si ça continue, faudra s'y faire,
Tant qu'on tolère le durcissement de leurs mesures sécuritaires
La bêtise prolifère, chez le fasciste elle est héréditaire
De père en fille comme la mi-fa Le Pen
Ça devient aussi banal que des milliers de fantassins
Qui envahissent les plaines, les lignes se forment
La nature se déforme après le passage destructeur de leurs hommes
Où ils passent, ils sèment la mort
Pensant rendre service, les yeux fermés, les soldats obéissent
Pour que les troupes se dispresent, faut faire tomber leur chef
Les rangs serrés feront pas long sans berger,
les brebis seront vite égarées
Kekos :
Sur une prod à Nellio, je gratte, gratte la rime
Contre ceux en rangs serrés, qui braquent braquent ma ville
On transperce ceux qui se croient plus dur qu'un mur de briques
On grimace face à vos figures de styles, vos mesures hostiles
Militaires ou fascistes armés de 11mm, mais vos idées sont factices
Tu nous bassine ! Ta connerie est un art qui nous fascine...
Nous aussi on se tiens les coudes, on avance droit devant
Pourquoi tu pointes du doigt mon esprit
Quand y'a mon crâne et ton bras dedans ?!
Tu nous parasites, si on se laisse faire, tu fouilles, tu fouilles,
En clair tu nous analyse, j'veux pas finir dans ton laboratoire
Le Ratelier a fait son trou, de manière oratoire
Contre le 666 j'veux qu'on se rassemble contre ces fils, fils, fils de...
Vite, vite, vite !
Amok :
Regarde-les défiler, en rangées bien ordonnées
Rassemblés par milliers, obéissant aux ordres donnés...
La marche cadencée par des cris ordonnés
Pour un "Gauche ! Droite ! Gauche ! Droite!" sont prêts à tout donner
Le son des semelles sur le pavé rappellent bien sombres années
Leçon pour ceux et celles pour qui la route est condamnée
Leur triste histoire raconte la mémoire des damnés,
Noire comme leur espoir, mais peut-on les en blâmer ?
Ceux qu'ils combattent avancent en rangs serrés,
Ont le sourire d'un automate, le regard froid et les dents serrées
Qu'ils portent l'arme ou la cravate, agissent en forcenés,
Les premiers qu'on exploite et qui jouissent de par la force régner
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9. |
Relève la Tête
01:58
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Amok :
Lorsque j'te croise dans la rue, tu ne m'inspires que la tristesse
L'air abattu, largué entre soucis et stress
Dans un monde où pour le moins pire pour du fric, on te délaisse
On est tous perdus et moi je m'enfuis dans l'ivresse
Refuse de devenir ce qu'ils veulent que tu sois
Ma soeur, mon frère, relève la tête !
Incapables d'êtres soumis, même si vaincus parfois
La peur de l'enfer vaut tous les maux de cette planète
A-Sid :
J'traîne ma peine comme un bagnard et son boulet
Condamné d'finir ses jours à Cayenne,
J'passe mes nuits à me les cailles
Dans un quartier clôturé, ils veulent nous encadrer
De manière sale, au sens propre et figuré
Diviser pour mieux régner, voilà la base de leurs idées,
Malgré le fait qu'elles ne soient dévoilées
Je crois que les peuples n'ont pas encore percutés :
La solidarité est la seule immunité pour l'humanité
Regarde devant, regarde plus loin, là où s'assemblent les gens
Pour un meilleur lendemain,
Ceux qu'on désigne comme des brigands après une manif sur TF1...
Imagine :
Brother lift your head up,
Can't you see this system is a set up ?!
Reality's got you fed up,
Fighting the bitterness every morning when you get up
Cloudy weather in your mind, suppressed pleasure,
Aiming to make you superficially better, out of measure,
We are the governments favorite leisure.
Humanity messed up,
Now we must huddle up
And be braver than ever!
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10. |
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11. |
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12. |
Rebeldes
03:36
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- "¡ Hermanos y hermanas ! Tenemos que acompañar todas las luchas..."
- "mucha injusticia... Nunca hay solucion, nunca nos escuchan...nos lo suportamos"
- "Nadie va a aceptar nada, nadie."
- "¿ Ustedes aspiran al poder ?" - "¡ No ! No solo aspiramos... que nos provoca repulsa. Nosotros pensamos que el poder tiene una otra logica, una logica inumana, fundamentalmente."
A-Sid :
Boycott général pour toute la pagaille,
Voilà ce qui leur ferait assez mal pour qu'ils s'en aillent
Se satisfaire du nécessaire au lieu de vouloir plus de maille
L'étau se resserre; ça devient puant comme une gousse d'ail
L'Etat est pervers, voilà pourquoi il faut qu'on braille
Les taux sont trop chers, ne vas plus faire tes courses à la Praille
Ou autre centre commercial, mettons à mal le commerce mondial
C'est sur tout le système que les rebelles râlent
C'est surtout les mêmes qui leur haine ravalent
C'est toujours la même peine pour ceux qui finissent en cavale
Brisons nos chaînes avant de se prendre une rafale
Amok :
Somos delinquentes, ignorando sus leyes
Formando barricadas en vuestras mentes
Unificando los rebeldes a pobres contra reyes
Luchando con piedras, y vivimos en cárceles
Fav-o :
Parce qu'y'en a marre d'être pris pour des cons,
De faire grossir leurs profits comme des pions
Au mieux tu gravis un échelon,
Au pire ils t'laissent crever à l'abandon
J'espère bien que nous nous entendons :
Bosser pour un patron c'est pas vraiment ce à quoi
Nous nous attendions
Et nique sa mère l'émancipation ouvrière ça m'fait vriller :
Les syndicats t'parlent de combat alors qu'c'est
Juste un de plus pour t'plumer !
J'te parle de solidarité,
Pas de ceux qui sont juste là pour le porte-monnaie
Tout le monde te tends la main mais combien juste par intérêt ?
A l'heure qu'il est, leur système ne fonctionne plus,
J'ai pas trop de solution,
J'espère que bientôt on descendras tous dans la rue
J'suis pas endormi par la télé, j'gueulerais toujours comme un fêlé
Homme libre de pensée !
Perché sono un ribelle
Imagine
A rebel with a ruthless cause,
Fighting the power, while in the news you get lost
A true fraud that grew with the flu of laws,
While few get tossed, sideways from the system
He builds his truth from art
Determined to never lose his heart,
He paints his revolution in the atmosphere,
Where the proof is sparked!
- "La paz... no es un regalo que viene del cielo empaquetado."
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13. |
Au Fond des Abysses
05:40
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|||
Capitan
Refrain :
J'lance mes missiles depuis les abysses, travaille en sous-marin
Sous l'écorce terrestre j'ai le feu et la flamme sous la main
Souterrains squattés, souffle glacé
La révolte s'inscrit sur des parois suintantes et graffées
Nellio :
Le vice affiche ses mille visages, les illusions s'enchaînent
Rivalisent de ruses pour attirer les victimes dans le piège de leur système
Sur les boulevards ou scintillent leurs enseignes
Règne le calme avant la tempête,
Qui se prépare à sortir de oubliettes
Les fins stratèges s'inquiètent, restent sur les nerfs
Guettent le moindre signal pour déclarer l'attaque,
Donner l'alarme et déclarer la guerre
Ils savent que la menace pèse sur leurs têtes,
Que du fond des abysses monte une révolte que rien n'arrête
Kekos :
Je suis au fond des abysses comme S.C.Y.
Au fond d'la terre, on a le pouvoir,
C'est la police qui se disperse
Je danse sur des braises, je chante sur des notes,
Je sors de mes rêves, je pense à mes morts
Des fantômes dans le placard, avec des proches au fond du trou
On remonte foutre la merde dans le couloir
De ceux qui foutent la corde au cou
On vous fait mal au crâne sur une prod à Malo
D'humeur noire et d'humour sale, un salut de mes salauds !
Refrain
Amok :
Je m'adonne au corps-à-corps, à corps perdu je m'acharne
Sur un instru que je dévore, à fleur de peau, j'me décharne
Accroche-toi car c'est gore, ça tourne encore dans mon crâne
Approche-moi et j'te mords, tel le lion dans sa savane
On en est encore à chercher des accords en plein désaccord
Et moi j'retrouve le Nord, grâce à une teille d'alcool fort
Prends mon destin à bras-le-corps, leur festin dans le décor
J'adore quand c'est le dél-bor, j'espère qu'on est d'accord !
On est déjà morts, et la boutanche est à ras-bord
La coque est pas étanche, et les rats morts glissent sous les planches
Compagnon, vire de bord ! Cap sur tout l'or qu'ils ont volé jusqu'àlors
On égorge ces porcs et on rentre au port avec leurs trésors
Se terrer dans nos tanières, dans les abysses de leur matrice
Enterrer sous la bière nos stigmates et cicatrices
Dans les brêches de la machine qu'ils s'acharnent à sauvegarder
Où la dèche pousse au crime et les larmes à ne pas s'en écarter
Fav-o :
Garde ta garde ! Putain c'est crade, ouais la vie te fous des coups,
Te pousse à bout, problèmes de sous ? C'est que le premier stade.
J'ai mal au crâne, car j'encaisse mais j'me redresse à toute vitesse
Pas de temps à perdre, mec c'est la merde
Quand les barricades se dressent
Imoral quand pour que dalle quand dans des cellules,
Ils te font croupir.
Ce que la morale m'autorise, la loi ne peut me l'interdire
J'ai encore plein de choses à te dire...
Ecoute l'ami, j'suis pas ravi, à ton avis, à quand le grand conflit ?
Change tes baskets, mets-leur des coques,
Le temps que j'enfile un paire de docs
Histoire que tous ces robocops qui se la pètent et font les coqs
Mangent dans notre hip hop des coup de bottes
Et aient du mal à tester
Originaire d'la grande botte comme Malatesta
On est pas là pour faire la fiesta,
Enfin si, mais après ! Dès qu'y'aura du concret
Car en vrai j'mets mon doigt dans l'cul à Oscar...
C'est pour l'underground et tous ses lascars
Refrain
Imagine
Unleash the beast of the century,
Take you six feet deep into hatred,
Forsaking what’s sacred, flipping the millennium’s pages
Reading the story of gory system,
Invaded of parasites lusting for glory in a materialistic prison
As I read my eyes bleed,
Colors of selfishness betrayal and greed flavoring my speech
Casualties overcoming tragedies,
No more bravery on the streets,
No more tissues for you to weep your grief,
The truth they ceased to teach
Way before you even knew you we’re free to speak
The hour is sour every minute is spinning,
Each step you take sinks you deeper,
You're now at the end of the beginning...
Nobody’s here for you fool,
To mother earth you should’ve listened,
It’s way too late to be forgiving
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14. |
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15. |
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Nellio :
Le monde du vice agite ses fastes, attire les regards de la foule
Les pantins se donnent en spectacle avant que leurs cadavres s'écroulent
Les jours s'écoulent, une goutte s'ajoute, les prisons se remplissent,
J'aiguise ma lame en silence en attendant l'instant propice...
Le sort insiste, l'incendie s'attise et leurs tours tombent en cendres,
Les rares qui restent ne paient rien pour attendre
Les coupables courent dans tous les sens, emportent tout l'or qu'ils peuvent,
Prennent peur et dans un dernier geste, s'efforcent d'effacer les preuves
Le vent tourne, les hypocrites le sentent,
Chacun cherche à justifier ses actes, pris dans la tourmente les lâches brisent leurs pactes
Les autres perdent la tête, à la recherche d'une échappatoire,
Mais toutes les portes se ferment et leurs âmes sombrent au fond du désespoir.
Que peut-tu faire ? Plus rien n'arrête l'histoire quand elle déploie sa puissance
Les énergies en jeu échappent à toutes leurs sciences
Les pronostiques sont pessimistes et les experts crèvent de peur
J'aiguise ma lame en attendant que sonne mon heure.
Amok :
Coucher de soleil sur le vieux monde, une nuit brûlante s'annonce.
Les chiens de garde font leurs rondes, ou tentent et vite renoncent...
Rien ne sera plus pareil, le tonnerre gronde quand l'épouvante s'avance
Au culte de l'oseille succède la danse de la violence.
La foule en transe s'amoncelle dans les rues, laissant déferler la violence,
Depuis l'enfance les garde-à-vues l'ont enfermée dans la démence
Sans cesse sans défense, quand la chance s'en balance,
Le bon sens pousse aux « déviances », la clémence devient méfiance.
La persévérance délivrance et pour unique jouissance
Dans une telle décadence : la souffrance s'arrose à l'essence.
Le nerf de la guerre est enterré six pieds sous terre
et les actionnaires financent en silence leurs propres potences !
Dans tout ce vacarme j'aiguise ma lame, du fond des catacombes.
J'entends qu'on clame sur le macadam ; qu'entre décombres et bombes
On acclame la fin des larmes et leur système qui sombre
Du calme aux flammes, de l'ombre au nombre et le pouvoir s'effondre.
Refrain :
J'ai plus rien à perdre, et un schlass dans la main,
Les deux pieds dans la merde et une impasse en guise de lendemains...
Dehors les sirènes retentissent, et moi j'aiguise ma lame.
On ressort des abysses, au grand dam de ceux qui nous affament.
Un putain d'ras-le bol s'impose qet dans la panique tout s'éteint,
Les seuls qui s'y opposent : des hordes de flics et de crétins
Dans l'arène les pneus crissent ; les forces de police sonnent l'alarme,
Tous s'unissent face aux sévices et arrosent le fascisme à la flamme !
Akecheta :
Affuter son mental dans un monde bancal,
Devenir une fine lame est désormais vital
Un esprit acéré, face à désarmer son cerveau reste la meilleure des armes,
Armé jusqu'aux dents, dentition de chacal
Tranchant comme un bon schlass, pour mieux mordre les chtars
« Mort aux vaches » gravé sur le manche de ma dague,
Pas de blagues, face à l'Etat qui me nargue, je me démarque
De la masse qui se fie aux pancartes et vise le standard
J'plonge dans la vague pour prendre le large
En un paragraphe, je saccage tous tes barrages,
A ce stade, mes idées sont claires comme de l'eau de roche
Mes camarades entendent le même son de cloche
J'perds pas le nord, opérationnel à toute heure,
Aiguise mon opinel avec en guise de pierre ma colère
Mon opinion est formelle et pas que temporaire.
Esras :
On s'prépare à la guerre quasiment depuis la naissance
Pas d'bouteilles à la mer, que des bouteilles remplies d'essence
Trop stressant, un quotidien oppressant
Police et caméras ; la surveillance est omniprésente
Et on pressant la fin du règne, car on possède ce qu'ils craignent :
La force du nombre des masses qui saignent
Le savoir est mon arme et j'aiguise ma lame
La révolte est en marche, molotov en guise d'alarme
Viens faire une p'tite ballade dans ma ville malade, calvingrad
Le crime en col-blanc y est le crime banal...
Et la police raciste fait ses rondes,
Rêvant d'envoyer un renoi d'Afrique dans sa tombe
Le pouvoir : n s'attaque à ses mécanismes,
Et c'est létal pour l'Etat j'fais détaler les capitalistes
Ça sent le gaz, o.k. On passe au plan B,
Nellio craque l'allumette, autant dire qu'ça pourrait flamber.
Fav-o :
Et merde ! J'ai encore pété ma pierre de sils,
Ma lame est loin d'être docile, la rendre tranchante c'est pas si facile.
J'aiguise mas rimes tout en cherchant la porte de sortie,
Quand j'vois une France bleue Marine et une Suisse rouge sang
Qui se prétend neutre, petite, belle et toute gentille
Qui sourit quand t'oublies qu'elle s'est enrichie avec les nazis
C'est parce qu'elle a fait son beur avec tyrans et dictateurs
Son histoire fait peur... -J'en comprends ta stupeur !
Mais mec, super, 'paraît qu'on est tous de droite, riches
Et qu'on pense au Père, tous dirigés par le sexe et le chiffre !
J'aiguise ma lame avec une meule et rien à foutre si ça gueule,
Au pire, je ferais ça tout seul, ça peut marcher sans manque de bol
C'est un bordel pas possible, j'envoie des étincelles dans tous les sens !
Marre d'être la cible de leurs lois dénuées de sens.
Tous! dans cette même descente indécente et par la présente :
Pas de justice, pas de paix ; donc on déclare une guerre violente.
Refrain
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Sample :
« Allez, lève-toi ! Debout ! Y faut s'réveiller, hein vieux ! Avec ton air de chien battu, là...
Faut qu't'arrètes de subir la vie et d'être une victime en permanence. Nom de Dieu, le soleil y s'lève avec ou sans toi, et tu t'lèves pas, il en a rien à foutre. Et personne en a rien à foutre ! »
Fav-o :
J'perds mon temps à rester à ma place, à m'regarder dans la glace
Ce sera jamais si c'est pas maintenant que ça se passe
Aujourd'hui les mains dans la crasse, c'est le signe d'un mec du fond de la classe
J'vais pas t'refaire la guerre des classes et c'est en face que j'te dis que j'suis
Pas là pour jouer au nationaliste de merde ni au concours de la plus grosse bite,
T'façons j'suis quasi sûr de perdre !
Terne, comme ce MC's schizos qui prennent le rap pour un jeu,
Ça fait les gars de la street alors qu'ils ne sortent jamais de chez eux...
Ça s'prend pour un roi du haut de sa tour,
Ça se persuade soi-même de la valeur de son discours.
Je ne veux pas être plus lourd que tous ces gorilles,
Vu qu'on ne fait pas partie de la même catégorie.
Ce soir tu m'reconnaîtras pas, je mets de côté l'identité,
Capuche, casquette et kefieh, les anonymes sont arrivés.
Avec Nellio, le Ratelier dans la K-Trième Dimension est entré,
Pour la Liberté on reste tous concentrés.
Amok :
A force d'obéir, on obtient des réflexes de soumission
Où trouver la force d'agir, quand on taffe sans rémission ?
Encore se désunir, toujours pris pour des cons
On adore ce qui peut nuire et ensemble, nous subissons.
Doit-on attendre que le monde entier soit affranchi du joug politique
Pour qu'un seul d'entre nous ne goûte à la Liberté ?
Faut-il que chacun(e) soit émancipé(e) pour jouir de ce que l'on vit ?
A se battre contre le vent, on finit par s'épuiser.
Ne te rattrapes que le temps, au fond de toi-même tu le sais.
Lorsque des lendemains on est l'amant, c'est le présent que l'ont omet
Quel que soit ton idéal, moi aussi je vis de rêves,
Retourner l'ordre social, manier la plume mieux que le glaive
Revoilà que j'm'emballe, et au final j'me fais du mal...
J'cours pas après le St. Graal, ni plus vite que les balles.
Entre un kick et une cymbale, un râle lyrical que j'déballe
Pour lutter contre l'Etat et ses rafales de sbires maniant le métal.
Refrain :
C'est maintenant ou jamais, demain sera trop tard
Chaque seconde perdue se retourne contre toi, renforce ton cauchemar
Quand le temps passe, tes forces se dispersent, et ta vie t'échappe
Les maîtres du système frappent et tes rêves passent à la trappe
C'est maintenant ou jamais
Lorsque le pouvoir t'oppresse, ta vie est un combat de chaque instant
C'est maintenant ou jamais,
Rien ne sert de courir, mieux vaut partir à temps.
Nellio :
Le compte à rebours s'égraine, les événements s'accélèrent avant l'instant critique.
Les cataclysmes déchirent la terre, dans toute la ville la foule panique,
Les flics s'agitent, la tension attise la mèche
Dans une atmosphère électrique où la température monte en flèche.
Je cherche la brèche, à la merci de Big Brother,
Arpente la ville de long en large, j'écris mes rimes dans la marge d'erreur.
Le pouvoir tremble, quand l'édifice vacille dans tous les sens,
Les enragés se font entendre, braquent le bal et gâchent la danse.
La dernière chance ; les affamés n'ont rien à perdre
Quand les appels à l'aide se succèdent, les tensions s’exacerbent
Le diable révèle toutes ses facettes, ses faux styles et ses sourires factices
Ses pires disciples arpentent les voies du vice, en terrain propice.
Au coeur de la machine, sur les rouages, les grains de sable s'acharnent,
Attendent que leur chance se présente pour prendre le large
Le mauvais ange revient toujours à la charge, redouble ta peine
Et les gouttes s'écoulent jusqu'à-ce que la coupe soit pleine.
Akecheta :
Qu'est-ce que t'attends pour péter un cable ?!
Y'a de quoi devenir barge, ça m'accable !
Les gens n'émergent pas de leurs cauchemars, s'enferment dans un coma,
Préfèrent fermer les yeux sur les traquenards...
L'éveil sera brutal pour les ignorants,
C'est maintenant que ça se passe et pas dans dix ans !
Soi-disant que les gens n'ont pas le choix,
Tu rêvais d'une vie de pacha,
Pâle comme un cachet, t'as vendu ta peau pas chère
Tu penses à ta retraite, t'auras pas un copeck
Aucun mérite à taffer comme un taré
A soixante berges t'auras plus la force de faire face à ces bâtards, demain c'est déjà trop tard
Dans quelques années, c'est mal barré...
Agis, avant que ta nuque soit marquée d'un code barre !
Rejoins la berge où sont rassemblés
Les pirates qui se préparent à l'abordage !
Refrain
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18. |
C.O.T.I. - Capital Clan
03:21
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19. |
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Joe Pepsy :
Je sens mes forces me quitter, voici déjà le crépuscule
Combien de temps vais-je résister ? Mes idées se bousculent
J'ai sauté dans le vide et le sol se rapproche dangereusement
Rien ne sert de voler, il faut rebondir à temps
Tout est calme à présent, la nuit m'enveloppe dans son
Linceul noir
Des fantômes bizarres me chuchotent "c'est la fin de l'histoire..."
Tout me dit "renonce, repose en paix loin de tout ce vacarme"
Et alors que je m'apprête à déposer les armes
Une lumière jaillit, aveuglante et si puissante qu'elle m'éblouis
Cette nouvelle aube réchauffe mon âme et l'avenir me dit "oublie"
Mon appétit s'aiguise, je reprends goùt à la vie, pardi !
J'ai soif de conquêtes, de nouveaux combats, hardi, hardi
J'ai cru la source tarie, mais elle a resurgi plus loin
Elle s'est fortifiée et a tracé son chemin dans les souterrains
Ce qui meurt aujourd'hui revit demain et à chaque instant
Car la fin de toute chose est aussi un commencement
Amok :
Tout est cyclique et revient tel un boomerang
Check autour de toi, chaque fin est un nouveau départ
Avec la clique, spécialisés dans la contrebande
De textes à tour de bras, la faim en guise d'étendard
Etablis notre bastion dans une maison hors des normes
Notre établi : un salon, partagé par trente personnes
Y nous reste quoi quand tu nous expulse et nous jette dans la street ?
La force de nos voix quand tu nous révulse et que la haine nous habite
Nellio :
Très loin des pages pleines de leurs happy ends
Les chapitres de nos histoires se succèdent et s'enchaînent
Quand les malédictions s'entraident
A l'horizon les mirages disparaissent,
Laissent dans nos champs de vision les plaines du désert
A en perdre la raison
Les ombres arpentent la planète, sous le vol des vautours
La mort attend encore son heure et creuse nos tombes tour à tour
Sous les coups du compte à rebours ma tête tourne
Les jours s'écoulent au bord du vice, les beaux discours
Et tapis rouges se déroulent mais rien ne se perd
Tôt ou tard tombera la sentence
La tête de tous les tyrans finit par croiser la potence
Les temps changent sans cesse pour le meilleur et pour le pire
Paraît-il que tout est écrit, encore faut-il savoir lire...
Ne cherche pas de morale, dans cette histoire, les jeux sont truqués
Le destin nous aveugle pour réaliser ses plans cachés
Ce qui échappe aux yeux des plus sages se révèle aux yeux
Des plus jeunes quand le temps qui passe tourne les pages
Imagine
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20. |
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21. |
We're at War (Outro)
01:52
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-"Everyday you die, and the world watches in silence,
as if your death were nothing !"
-"What's criminal ?!"
-"One question for you folks ! Do y'all know why we're at war ?
Anybody on this train knows why we're at war ?"
-"When we strike today, we are fighting for our lives.
For the lives of those who came before. For our children's lives."
-"Power to the Poeple in the beats !"
Beatbox : Stax
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